C’est sans doute la température la plus piégeuse pour un cycliste. Entre 10 et 18°C, on peut transpirer à la première montée, grelotter à l’ombre d’un sous-bois, et finir trempé de sueur à l’arrêt.
Tu l’as sûrement vécu : ce moment où tu regrettes d’avoir pris la veste thermique… ou au contraire, de ne pas avoir prévu une couche de plus au départ.
Rouler confortablement dans ces conditions passe par un choix malin de vêtements : ni trop, ni trop peu, mais surtout adapté à ton type de sortie, ton style de conduite, et ta tolérance au froid.
Alors, que porter quand il ne fait ni chaud ni vraiment froid ? Voici nos conseils, nos astuces et quelques idées d’équipements qui font la différence.
La clé du confort à cette température, c’est la superposition intelligente.
Pas besoin d’un gros équipement hiver, mais un minimum de polyvalence s’impose. En général, on parle de 2 à 3 couches fonctionnelles :
- La première couche (base layer) : en mérinos léger ou tissu technique respirant. Elle sert à réguler la température et évacuer la transpiration.
- La couche intermédiaire (maillot) : manches longues en tissu léger ou thermique léger selon ta sensibilité au froid.
- La couche coupe-vent / pluie fine (optionnelle) : indispensable si tu pars tôt, en descente ou avec du vent.
Pour les jambes, un cuissard court + jambières est souvent plus polyvalent qu’un collant long à cette saison. Tu peux les enlever si le soleil tape, et les remettre à la pause café ou sur un col exposé.
Côté tête, c’est là que la gapette reprend tout son sens.
Entre 10 et 18°C, il ne fait pas assez froid pour sortir la cagoule ou le bonnet, mais une bonne gapette en coton épais ou en laine peut :
- couper le vent sur le front
- absorber la transpiration
- te protéger en cas de bruine
- et te permettre de retirer la visière si le soleil baisse
Certaines marques proposent aussi des modèles “mi-saison” : coton plus épais, visière légèrement rigide, bandeau interne molletonné. C’est un bon compromis pour l’automne ou les débuts de printemps.
Au niveau des extrémités, pense à ne jamais négliger les gants.
Ce n’est pas encore la saison des gros gants thermiques, mais une paire légère coupe-vent te sauvera sur les descentes. Tu peux aussi opter pour des gants “entre deux”, type mi-saison, en tissu stretch doublé.
Pareil pour les pieds : tu peux rouler en chaussettes longues + surchaussures fines, ou miser sur des chaussettes en laine mérinos pour garder un minimum de chaleur sans étouffer.
Et si tu es du genre frileux : glisse un petit tour de cou ou un bandeau fin autour du cou. Ce genre de détail peut tout changer au bout d’une heure en selle.
Dernier point à ne pas négliger : l’adaptabilité.
Si tu pars pour une sortie longue, pense à prévoir une pièce en plus dans une poche : un gilet sans manches, une micro veste compressible ou même une deuxième paire de gants secs si pluie annoncée.
C’est aussi le moment idéal pour miser sur les accessoires malins :
- une gapette 3 saisons : respirante, mais assez chaude
- des manchettes amovibles si tu préfères rouler en maillot court
- un sac banane / de selle avec une couche fine supplémentaire
Tu l’as compris, rouler entre 10 et 18°C n’est pas une science exacte.
Mais avec les bons réflexes, c’est l’une des meilleures périodes pour pédaler : pas de canicule, peu de vent thermique, et souvent de magnifiques lumières de saison.
Si tu cherches du matos adapté pour t’équiper à cette température, voici quelques suggestions :
- Comparatif : les meilleures gapettes écoresponsables pour la mi-saison
- Top 5 des bandeaux de vélo pour rouler au frais sans se geler
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