Il y a des accessoires qui traversent les époques sans jamais perdre de leur charme. Parmi eux, la gapette cycliste règne en maîtresse discrète sur l’histoire du vélo. Posée à la va-vite sur la tête d’un grimpeur en plein effort, retournée pour affronter un vent de face, ou arborée fièrement sur les podiums d’antan, la gapette est bien plus qu’un bout de tissu : c’est un emblème. Aujourd’hui, partons à la découverte de ce petit couvre-chef devenu légende, entre tradition sportive, style intemporel et renaissance moderne.

Aux origines de la gapette
La gapette trouve ses racines au début du XXᵒ siècle. Inspirée du monde ouvrier français, où la « gapette » était une petite casquette à visiere portée dans les usines, elle s’impose rapidement dans le peloton.
Pourquoi ? Parce qu’elle est pratique : légère, pliable, facilement glissée sous un casque en cuir déjà sommaire à l’époque, et surtout utile pour protéger du soleil, de la pluie, ou de la poussière des routes non bitumées.
La gapette dans les grandes heures du cyclisme
Des années 30 aux années 80, la gapette est omniprésente dans le peloton. Elle devient l’uniforme non officiel des équipes professionnelles.
Grands noms associés à la gapette :
Cycliste | Équipe mythique | Période |
---|---|---|
Fausto Coppi | Bianchi | Années 40-50 |
Eddy Merckx | Molteni | Années 60-70 |
Bernard Hinault | Renault-Elf | Années 70-80 |
Louison Bobet | Mercier | Années 50 |
Jacques Anquetil | Helyett | Années 50-60 |
Avec ses designs colorés, ses logos de sponsors brodés et ses revers parfois personnalisés, la gapette devient une véritable identité visuelle pour chaque équipe. Elle permet aussi aux coureurs d’être reconnaissables de loin, dans une époque où les caméras étaient rares et les photos en noir et blanc.
Le déclin et la renaissance de la gapette
Avec l’arrivée de l’obligation du casque rigide dans les années 90, la gapette disparait progressivement des courses professionnelles. Les besoins de sécurité l’emportent sur l’esthétique et la tradition.
Mais loin de tomber dans l’oubli, elle ressuscite dans les années 2000 avec l’engouement pour le « vintage cycling » : des événements comme l’Eroica en Italie, ou l’émergence de marques artisanales, redonnent à la gapette ses lettres de noblesse.
Aujourd’hui, porter une gapette, c’est à la fois rendre hommage à l’histoire du cyclisme et afficher un style unique, entre sport et mode.
Pourquoi la gapette séduit encore aujourd’hui
- Fonctionnalité intemporelle : elle protège du soleil, empêche la sueur de couler dans les yeux, isole du vent léger.
- Accessoire de caractère : dans un monde de casques ultra-techniques, la gapette affirme un goût pour la tradition.
- Objet de collection : certains modèles vintage s’échangent à prix d’or chez les passionnés.
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