Louison Bobet incarne le coureur post‑guerre par excellence : athlétique, intelligent et drôle. Il a été pionnier dans l’approche scientifique du cyclisme, a modernisé la préparation physique, et fait partie des coureurs emblématiques de l’équipe Mercier, laissant une trace indélébile dans le sport.
Jeunesse et débuts prometteurs
- Naissance et contexte familial
Né le 12 mars 1925 à Saint-Méen-le-Grand (Ille‑et‑Vilaine), Louison est le fils d’un boulanger sportif et d’une mère originaire de Gévezé. Dès l’âge de deux ans, son père l’initie au vélo, et très vite le jeune Bobet montre une aisance naturelle. - Premiers pas dans le cyclisme
À 16 ans, après son certificat d’études, il court pour la première fois sur un vélo de course Stella – la future marque de son équipe professionnelle. Il remporte sa première course officielle à Lamballe en 1943 et devient champion de France amateur sur route en 1946.
Passage au professionnel et ascension
- Intégration de l’équipe Stella
En 1946, après un titre de champion de France amateur, Bobet rejoint l’équipe semi‑professionnelle Stella à Nantes. Ce passage lui permet de participer tant à des courses amateurs qu’à des épreuves professionnelles. - Premiers tours de France
Sa première participation au Tour de France en 1947 s’achève par un abandon. L’année suivante, il porte le maillot jaune au cours de l’épreuve de 1948, termine 3ᵉ et gagne le classement de la montagne.
Mercier et gloire
- Changement d’équipe
Fin 1954, Bobet quitte Stella pour rejoindre l’équipe Mercier. Un accord est signé pour la production d’un vélo à son nom à Saint‑Étienne. Il endosse alors le maillot bleu, blanc, rouge du héros national. - Victoire au championnat du monde 1954
Sous ses nouvelles couleurs, il devient champion du monde à Solingen (Allemagne) en 1954. - Triplé historique au Tour de France
Bobet gagne trois Tours de France consécutifs en 1953, 1954 et 1955, faisant de lui le premier coureur à réaliser cet exploit dans l’après-guerre. En 1955, toujours chez Mercier, il gagne aussi le Tour des Flandres la même année, soulignant son statut d’exception.
Style, préparation et réputation
- Méthodes innovantes
Inspiré par Fausto Coppi, Bobet adopte une méthodologie rigoureuse incluant entraînement structuré et diététique stricte, souvent avec son masseur Raymond Le Bert. - Un coureur complet et populaire
Doté d’un style élégant, d’un pédalage fluide, il est considéré comme un grimpeur et un rouleur hors pair, très intelligent et tenace.
Fin de carrière et vie après la course
- Dernières années et retraite
Après plusieurs succès, Bobet connaît une fin de carrière moins flamboyante : accident de voiture en 1961 provoquant de graves blessures. Il met alors fin à sa carrière en 1962. - Nouvelle vie dans la thalasso
Il se reconvertit dans la thalassothérapie en ouvrant un centre à Quiberon en 1964, suivi d’un second à Biarritz. - Décès
Atteint d’un cancer, il décède le 13 mars 1983 à Biarritz, à l’âge de 58 ans.
Palmarès majeur
- Tour de France : vainqueur en 1953, 1954, 1955 ; maillot jaune porté à plusieurs reprises
- Championnats du Monde : vainqueur en 1954
- Classiques Monumentales : Milan–San Remo (1951), Paris–Roubaix (1956), Tour des Flandres (1955), Tour de Lombardie (1951)
- Autres courses : Critérium du Dauphiné, Critérium National, Tour du Luxembourg, entre autres.
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